Ecrits entre mai 1935 et décembre 1959, ces carnets furent publiés de manière posthume d’abord par sa femme puis par sa fille Catherine. Entre journal de travail et journal intime, c’est le combat héroïque et acharné d’un homme, l’un de nos plus beaux écrivains et l’un de nos plus grands humains, face à la machine inexorable des jours.
Un Camus curieux de tout, épris de beauté et d’harmonie, y livrant ses blessures, ses colères, ses désirs, et sa croyance dans le pouvoir de l’écriture. L’empreinte de la pensée et de la conscience d’Albert Camus en action. Celle d’un homme fragile et combatif, s’efforçant d’être heureux, amoureux de la beauté du monde.
Vingt-quatre années de la vie d’un écrivain et l’exacte moitié de sa vie d’homme consignées presque innocemment dans neuf cahiers bleus d’écolier. Nul auteur, que je n’ai joué comme acteur ou que je n’ai tenté de mettre en corps et en mouvements comme metteur en scène, ne m’avait avant lui autant marqué, par sa présence vibrante derrière chacun de ses mots, derrière chaque image pleine de ce qu’il est et dont je partage parfois involontairement le secret.
Stéphane Olivié Bisson, comédien et metteur en scène