04.04
Informations pratiques
Durée : 1h
Grand Théâtre
Tarif A' Tout public
Plein tarif : 20 €
Tarif réduit : 18 €
Jeunes (- de 25 ans) : 10€
Abonné : 13,50 à 16,20 €
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Dates
- vendredi 4 avril 2025 • 20h30 • Complet
- A propos du spectacle
- Distribution
- Production
J’aborde Que ma joie demeure #2025 comme une nouvelle création.
Bien plus que lors de la création en 2002, je me sens maintenant riche des subtilités du savoir de mon métier, après la traversée des grandes fresques chorégraphiques de Mass b (2016) et de Requiem-la mort joyeuse (2022). Tel le peintre qui travaille son tableau en y posant des « repentirs », éléments qu’il cache, efface ou transforme, je connais les séquences et les paramètres de Que ma joie demeure pour lesquels je souhaite retrouver une liberté de création en les ranimant avec mon expérience d’aujourd’hui. Inventer Que ma joie demeure #2025, plus de vingt ans plus tard, c’est décrypter les fondamentaux de mon écriture issue du métissage entre danse baroque et contemporaine.
J’ai pétri l’historicité de la danse baroque pour la faire vivre en tant que matière actuelle. Je prolongerai cette démarche volontairement irrespectueuse en redonnant vie à cette oeuvre emblématique de mon travail pour aller vers une mise en abyme empreinte d’indiscipline.
J’ai tellement côtoyé Que ma joie demeure que j’en connais les lignes fondamentales et tous leurs détails. J’y reconnais avec une complicité de longue date, celles auxquelles je tiens. J’y retrouve aussi des séquences qui ne me semblent pas abouties. Je sais où poser mes « repentirs », ce que je souhaite effacer ou transformer pour donner une plus grande cohérence à ce long crescendo jouant du plaisir ludique qui traverse toute la pièce.
Avec les dix nouveaux interprètes, ensemble, nous allons convoquer la corporalité baroque, tonique et centrée, qui donne aux corps cet éclat si particulier. Les danseurs de 2025, je les ai choisis pour leur énergie généreuse que j’aime tant voir sur un plateau. Ce joyeux métissage des deux postures sera un des facteurs de la métamorphose de la pièce. Nous allons faire évoluer le plaisir du langage chorégraphique référencé au baroque, spécifique dans son rapport précis au temps musical en le conjuguant avec un immense phrasé spatial.
L’alchimie reste la même, faire exister un groupe dont la rigueur de l’écriture est lisible tout en donnant aux interprètes une zone de liberté dans laquelle, ils trouvent leur plaisir au sein des prises d’espace de la construction musicale et chorégraphique. Danser au sein du groupe, y puiser son énergie sans être entravé procure un tel plaisir entre les interprètes que le public en ressent de l’empathie.
La matière essentielle de Que ma joie demeure #2025 demeure la musique jubilatoire de J-S. Bach et de ses concertos Brandebourgeois. J’ai vécu avec cette musique depuis mon enfance, j’en ai analysé la partition musicale en 2002 pour la création, je l’ai entendue durant les répétitions et les 180 représentations et je la retrouve aujourd’hui avec la même émotion. Elle m’aura énergisée durant toute mon histoire. Rouge est le tapis de danse comme cette inimaginable vitalité musicale. C’est bien dans le travail avec la partition musicale que cette pièce a été une étape fondamentale de ma démarche de création.
En 2002, la note d’intention qui l’accompagnait est toujours aujourd’hui la ligne directrice de mon travail de chorégraphe. Faire que chaque danseur ait un corps « instrument de musique », que la communauté des interprètes vive le rapport à la partition musicale comme un orchestre.
Que ma joie demeure #2025 est l’aboutissement de ce dialogue jubilatoire entre écriture musicale et chorégraphique.
Béatrice Massin
19 janvier 2024
Conception et chorégraphie : Béatrice Massin
Assistante à la chorégraphie : Béatrice Aubert et Wu Zheng
Avec : Lou Cantor, Antonin Chediny, Rémi Gérard, Yan Giraldou, Marion Jousseaume, Mylène Lamugnière, Léa Lansade, Clément Lecigne, Enzo Pauchet, Alessia Pinto
Création sonore : Emmanuel Nappey
Création lumière : Rémi Nicolas assisté de Thierry Charlier
Création costume : Dominique Fabrègue, recréés par Clémentine Monsaingeon
Musique : J-S. Bach, concertos Brandebourgeois (2e, 3e, 6e) enregistrés par « The Amsterdam Baroque orchestra », direction Ton Koopman. Duo « Wir eilen », Cantate BWV 78, enregistrée par la Chapelle Royale, direction Philippe Herreweghe.
Production (en cours) : Fêtes Galantes, le Collectif Essonne Danse
Production d’origine : L’apostrophe - scène nationale de Cergy-Pontoise, Le Parvis - scène nationale deTarbes, Le Ballet de Lorraine - CCN de Nancy, Compagnie Fêtes galantes. Avec l’aide de l’Adami. Spectacle créé dans le cadre de la résidence de la compagnie Fêtes galantes à L’apostrophe - Scène nationale de Cergy -Pontoise.
Fêtes galantes est subventionnée par Le Ministère de la Culture- DRAC Île de France au titre de l’aide aux compagnies conventionnées, La Région Île de France pour l’aide à la Permanence Artistique et culturelle et par le Département du Val de Marne pour l’aide au fonctionnement. Elle bénéficie du soutien de la ville d’Alfortville