Fantastique !

Lorsque qu’il commence à composer son Concerto pour violon, en 1904, Jean Sibelius est littéralement envoûté par son travail. Il a une telle multitude de thèmes dans la tête qu’il en est littéralement étourdi et reste éveillé toutes les nuits et ne peut se séparer de ses délicieuses mélodies.

Cette fièvre créatrice reste aujourd’hui encore perceptible à l’écoute de cette oeuvre où le soliste voyage librement sur les chemins d’une vaste épopée romantique, suivant une cadence libre et rapsodique. C’est cette même impulsion libératrice qui a inspiré Hector Berlioz en 1830 dans la composition de La Symphonie fantastique. Dans sa fougue, le héros romantique suit une idée fixe, celle de la bien aimée figurée par une mélodie qui réapparaît dans chaque mouvement. Et avec quelle audace les couleurs de l’orchestre viennent peindre les égarements d’un héros éperdument amoureux, emporté dans une spirale infernale. Entre rêve et cauchemar, ce voyage imaginaire ne laissera indemne ni le héros, ni l’auditeur !

en ouverture, Les Offrandes oubliées d'Olivier Messiaen

Jean Sibelius, Concerto pour violon

Hector Berlioz : Symphonie Fantastique

direction : Case Scaglione

violon : Simone Lamsma